Réunion d’information publique à l’hôtel de ville, 12 octobre 2017
L’objectif de neutralité en carbone vise à garder un réchauffement bien inférieur à 2°C et nécessite d’atteindre 0 émission de GES en 2050, 100% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique, une empreinte carbone réduite de 80%
Impossible, excessif ?
Cyril Dion, en introduction à la présentation, a été très factuel, mais n’a pas mâché ses mots : « la situation est pire que ce qu’on imagine ! ». Il faut avoir le courage de le dire : il y a urgence climatique. Il s’agit d’enclencher la transition tout de suite.
Mais dans le même souffle, il a affirmé : « mais on sait faire ! » Nous pouvons développer une économie symbiotique, qui conjugue 3 facteurs : l’intelligence humaine + la biosphère + la technosphère. La permaculture ou le biomimétisme en sont des exemples.
Et nous construirons alors des villes résilientes, sur le plan alimentaire, énergétique et économique.
La responsabilité de chacun est engagée. En effet, nous vivons en France comme si nous avions les ressources de 5 planètes. Collectivités, entreprises, citoyens, nous sommes tous responsables. Mais chacun se dit « Je fais si nous faisons ». Alors nous pouvons tous nous mettre à faire, en même temps, et en coopération. Les collectivités, les entreprises, les particuliers, les associations, les institutions.
Ce qui est vrai à Paris l’est aussi sur notre territoire. Même s’il est privilégié sur le plan de la nature, il n’échappe pas à l’exigence climatique. N’avons-nous pas également besoin de nous donner des objectifs exigeants, et de prendre des décisions fortes, à la hauteur des nécessités ? Nous pouvons par exemple tisser entre nous les coopérations locales nécessaires, sur toutes les thématiques du climat (agriculture, habitat, transport, alimentation, énergie, etc.). Et comme à Paris, communiquer sur ce que nous faisons, croiser nos expériences, tout en respectant chacun dans son parcours singulier.
La ville de Paris constate que les transformations à mettre en œuvre permettent en même temps d’apporter des solutions aux problèmes qu’elle a : de pollution, de santé, de pauvreté, de violence, de chômage, etc. Et elle voit se dessiner un profil enthousiasmant de la future capitale, plein d’imagination et d’inventivité, créant de nouveaux modes de travail, de vivre-ensemble, de citoyenneté, avec des dizaines de milliers de logements rénovés, des voitures solaires à la place des voitures à essence, des cantines offrant une nourriture saine à tous, une nouvelle gouvernance entre élus, entreprises et ONG, une désimperméabilisation des sols, un verdissement des rues, des façades, des toits, une société intelligente, relationnelle et solidaire.