Soirée d’Agir Pour l’environnement, Paris, 9 octobre 2017

Al’occasion du déroulement des Etats-généraux de l’environnement, menés par le ministre de l’agriculture Stéphane Travert, Agir pour l’environnement a invité tous ses contacts pour exposer comment se déroulent ces Etats Généraux et répondre aux questions du public. Nous étions environ 150 dans la salle.

Etaient présents à la Table ronde :

Les biocoops, c’est 35 000 agriculteurs bio, qui montrent qu’une agriculture alternative existe et qu’on peut en vivre.

Les biocoops sont un réseau de coopératives, c’est-à-dire que 5 partenaires y ont leur voix : agriculteurs, transformateurs, distributeurs, conditionneurs, consommateurs.

Ils travaillent dans la transparence et donc prennent des décisions en tenant compte des contraintes de chacun. Ainsi, les entreprises sont solides, et ne s’écroulent pas tous les 7 ans comme celles qui travaillant avec un esprit de concurrence. Il existe une vraie solidarité économique.

En produisant éthique, ils participent à la justice sociale, dans les pays en voie de développement mais aussi en France.
En produisant bio, ils contribuent à la biodiversité des terres, et évitent toutes les externalités négatives et coûteuses de l’agriculture conventionnelle.

Aujourd’hui, les produits de Biocoop représentent 140 000 ha de terres. Ils visent 300 000 ha.

Il a rendu bio à 91%, depuis une dizaine d’années, les cantines du 2° arrondissement de Paris, pour un même prix de revient que les cantines non bio. Aujourd’hui toute la ville de Paris veut mettre ses cantines en bio, mais manque de producteurs bio locaux par manque de terres, pour passer des 20% de bio symboliques à 50%, plus significatifs.

Pour mettre en bio une cantine, il faut, selon ce maire, une volonté politique ferme et un  soutien de la société (parents, associations, etc.) Dans ces conditions, on arrive toujours à trouver des solutions, estime-t-il .

Il faut non seulement solliciter les communes (écoles) mais aussi les départements (collèges) et la région (lycées).

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Elle est présidente de la FNAB et gère une ferme familiale d’élevage bovin en Loire-Atlantique. Par la vente du fromage, elle est sensibilisée aux circuits de distribution des produits bio et veille à vendre local. Elle souligne aussi l’importance du travail avec le vivant (les vaches, jusqu’à l’abattoir).

La FNAB regroupe 10 000 agriculteurs bio. Le bio est créateur d’emplois (+60%), produit une alimentation de qualité et est un facteur important pour la nécessaire transition agricole (quand les fermes traditionnelles diminuent rapidement en nombre, que les fermiers n’ont plus de quoi vivre et se suicident massivement).

2/3 des animaux consommés sont élevés en fermes industrielles, 68% des volailles, 99% des lapins.

CIWF plaide pour l’adoption de 2 leviers aux EGA :

– Un étiquetage pour identifier l’origine des animaux vendus (comme pour les œufs).

– Une taxe (ou part de PAC) qui serait reversée au bien-être animal.

Il jette un pavé dans la mare en affirmant que : « Au total, l’agriculture bio revient moins cher que l’agriculture non bio. »

Pourtant, 1400 ha de terres agricoles disparaissent chaque année en IdF ! Alors qu’on en a cruellement besoin pour alimenter l’île de France, dans le respect du climat.

La FCPE inclut les lycées agricoles.

Le Bio entraîne une éducation à la nature, au goût. Les cantines Bio offrent des moments pédagogiques, et de plaisir.

Comme le souligne le CNESCO, le Bio dans les cantines est une Valeur Ajoutée.

Préserver 670 ha de terres nourricières.

Des ONG telles que Biocoop, FNE, Terre de Liens, coopèrent avec d’autres au sein du collectif CARMA (Construction d’un projet, Ambition-Agir, Rural, Métropole et Avenir) pour le maintien des terres de Gonesse et leur conversion au bio, à la place d’Europa-City.

Quel secteur économique peut se targuer d’une croissance continue ces dix dernières années, d’un véritable engouement des consommateurs et d’un soutien constant des citoyens ? Sous l’effet des crises systémiques frappant le milieu agricole, l’agriculture biologique connaît un succès qui ne se dément pas. Chaque jour, ce sont 21 fermes qui se sont converties à la bio en 2016. Entre 2001 et 2016, le nombre de fermes produisant une alimentation biologique a triplé, passant de 10 364 à 32 264 ! Et les dernières crises agricoles ont encore amplifié ce mouvement de fond. Les surfaces en bio ont cru de 16 % en 2016 en France.

ttps://www.agirpourlenvironnement.org/blog/transition-agricole-34-ong-denoncent-le-quasi-arret-des-aides-l-agricultur-31049

La dynamique de la demande et de l’offre est telle que le bio pourrait représenter 20% des terres cultivées en 2020. Mais le gouvernement a décidé de supprimer les aides au maintien des agriculteurs en bio, donnant ainsi au bio une perspective de 8% en 2020.

De l’autre côté, les lobbies agro-alimentaires sont surreprésentés dans les EGA, actuellement.

Sur le plan européen, les agriculteurs non bio reçoivent des aides que les bio ne reçoivent pas, alors que le non-bio coûte très cher en dépenses de santé, de pollution, en souffrance animale et humaine, en contribution au réchauffement climatique.

Débat

L’objectif de la FNAB est de parvenir à 20 % de terres en bio en 2020, celui du ministre de l’agriculture 8%, c’est-à-dire pratiquement le statu quo par rapport à aujourd’hui (6,7%). Le gouvernement a supprimé cette année l’aide au maintien dans la Bio.

Dans l’agriculture conventionnelle, les paysans reçoivent des aides, dans la bio, les paysans bio investissent sans aides.

Si en région parisienne il existe une production bio nouvelle, Biocoop est prêt à tout acheter.

Si la Plaine de Montesson se mettait au bio, toute la production serait écoulée dans de bonnes conditions pour les maraîchers. Ou nourrirait toutes les cantines locales.

Le maire du 2° arrondissement de Paris : si la volonté politique est claire (pour le bio dans les cantines), il y a toujours un moyen d’y arriver.

Pour qu’il y ait volonté politique, il faut faire entendre la volonté citoyenne !

Importance de sensibiliser : la population, les parents, les enseignants, les élèves.

Et si pas de réponse, développer une volonté de nuisance : « Nuisez ! »

C’est-à-dire, multipliez le dialogue, les discussions, les arguments. Pour que chacun comprenne vraiment les enjeux.

En résumé de la soirée

Le modèle agricole conventionnel tue ses agriculteurs, détruit la planète et contribue fortement au réchauffement climatique.

Le Bio permet à ses agriculteurs de vivre, protège la santé des populations, des agriculteurs et de la planète, non seulement en France mais sur la planète entière, et peut résoudre le problème de la faim dans le monde.

En France la demande en bio est forte : plus de 80% des personnes sondées veulent consommer bio.

Le bio dans les cantines est un puissant levier pour permettre aux agriculteurs de se convertir au bio, être correctement rémunérés, nourrir sainement les enfants quelle que soit leur condition sociale. Il permet une action pédagogique en direction des enfants, et à travers eux, des parents (les parents d’élèves ont ici un rôle important à jouer), protège la santé de tous, la vie sur terre, les paysages, la biodiversité, l’environnement, les eaux potables, l’air, les sols, la fertilité, et ne revient pas plus cher dans l’assiette que le conventionnel.

 

Les maires ont ici un rôle majeur à jouer. Et les associations, pour encourager les maires à s’engager.

Alors, « Qu’est-ce qu’on attend ? »

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