
Pour commencer peux-tu nous dire d’où tu viens ?
Je suis né à Paris et j’ai des origines diverses (française, italienne et prussienne). Mes grands-parents et mes parents ont vécu à Chatou pendant près d’un siècle, mais j’habite actuellement à mi-temps dans le Pas-de-Calais.
Quel est ton métier ?
Désormais retraité.
J’ai fait des études de biologie / biochimie au lycée de Cachan, et de génie de l’environnement à Tours.
J’ai exercé deux années au laboratoire de recherche de la Lyonnaise des Eaux au Pecq puis ai totalement changé d’orientation en m’engageant dans une Société Coopérative Ouvrière de Production à Nice (SCOP du bâtiment spécialisée en rénovation de l’habitat) et enfin à l’Université de Caen à la direction de l’immobilier.
A quand remonte ton engagement au sein de FPDD ?
J’ai rencontré FPDD en décembre 2019 lors d’une réunion mensuelle de l’association à Croissy-sur-Seine..
J’y ai présenté un projet de solarisation de bâtiments publics, proposé à Chatou dans le cadre du budget participatif de la Ville, et qui n’avait pas été retenu par le jury de présélection.
Le groupe de bénévoles présents a accepté d’héberger ce projet et d’aider à la création d’un collectif de citoyens pour le poursuivre avec le soutien de l’association Energie Partagée.
En quoi consistent tes activités au sein de FPDD (n’hésite pas à nous partager un lien vers un contenu illustrant ton travail) ?
Nous avons donc créé le Collectif Solaire des Boucles de Seine (CSBS),
https://energie-partagee.org/projets/projet-solaire-citoyen-des-boucles-de-la-seine/
d’une vingtaine de personnes au départ, et j’ai proposé de l’animer.
Le but est d’avoir un outil qui permette aux habitants de se réapproprier la question de l’avenir énergétique du territoire et d’agir efficacement pour le développement d’une énergie locale et renouvelable, en circuit court.
Nous démarchons les 19 communes de l’agglomération (CASGBS) afin de les sensibiliser à l’importance d’associer les administrés aux décisions prises. C’est un travail de longue haleine qui n’a pas encore débouché sur une réalisation citoyenne sur l’agglo. L’idée fait son chemin et la Ville de Chatou, par exemple, a installé une centrale solaire photovoltaïque en autoconsommation collective patrimoniale sur une école dont elle a préféré confier la réalisation au Sipperec plutôt qu’à une coopérative citoyenne. C’est une déception mais pas un échec ; l’importance n’est pas de graver son nom mais de faire avancer la transition énergétique.
Qu’est ce qui motive ton engagement et qu’est-ce que cela t’apporte ?
Pour ma part cela fait 50 ans que je milite pour les énergies renouvelables et c’est une immense satisfaction de constater que l’utopie du départ devient chaque jour un peu plus une réalité et une évidence.
C’est le combat d’une vie et celui de milliers de personnes en France et en Europe. Le réseau Energie Partagée regroupe 350 structures adhérentes; notre Collectif a rejoint la coopérative Enercitif pour la gestion de centrales solaires citoyennes en Ile-de-France (https://enercitif.org/).
Nous sommes actifs au sein d’Enercitif, avec également l’association des Carrillons pour la transition Ecologique, pour la gestion des 16 centrales existantes et la construction de 12 nouvelles centrales à Paris.
C’est un travail d’équipe épanouissant et très enrichissant.
Quel message aimerais-tu transmettre à nos lecteurs et lectrices pour les encourager à rejoindre l’association ?
L’association permet à toute personne qui souhaite agir pour l’environnement de rejoindre un groupe existant ou de développer un nouveau projet en mutualisant les moyens et les compétences.
C’est un laboratoire dont il suffit de pousser la porte pour concrétiser une idée. Le plus difficile est de faire le premier pas, mais on ne le regrette pas.
Je souhaite aujourd’hui passer le relais de l’animation du collectif car je vais quitter définitivement la région, mais serai toujours présent à distance si nécessaire.
Quelle ressource aimerais-tu conseiller à nos lecteurs(trices) ? (livre, film, exposition, podcast, interview, …)
Il y a beaucoup de publications et de posts sur les réseaux sociaux sur le sujet des énergies renouvelables (EnR); une des expériences citoyennes les plus fantastiques et qui en a inspiré beaucoup d’autres par la suite est celle de la construction de l’éolienne Tvindkraft au Danemark :
https://energie-partagee.org/ressource/tvindkraft-histoire-premiere-eolienne-citoyenne-du-monde/